Ô oiseau des îles enchantées,
Qui jamais ne fut délaissé,
Toi qui un jour aima,
Toi qui un jour mourra
Du bout de tes ailes froissées,
Un rêve te laissant éveillé!
Toutes ces joies ineffables,
Plumes d'argent remplies d'amour,
Et tes yeux couleur de sable,
Rose enchanteresse de velours?
Au fond de l'amour abasourdi,
Volent les présages de la nuit.
Une âme qui s'envole,
Et l'encre d'une fiole.
Les lentes psalmodies laissent place,
A ton dur coeur de glace...
Les blés, les ruisseaux et les dieux
Etoile de dentelle dans les cieux.
Astre qui luit dans le néant,
Corps éperdus dans l'abîme de sang.
Un blanc manteau de cristal
Qui bientôt se dévoile.
Nuées diaphanes et d'ivoire
Chamarrent l'insigne regard
Chimères!Mânes qui m'enlacent
Apollon, quoi que tu fasses,
Ma peau vide tu embrasses.
La stryge me blesse et me tue
Acrimonie sans vertues,
Sans plus d'espoir, je suis nue...