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la pluie
20/10/2005 19:41
Il pleure sur le bois démoniaque,
De blancs cristaux tout étoilés.
A la douce lumière opaque,
Ces chrysolithes mordorés,
Dansent dans l'Olympe élégiaque.
Séraphique immortalité!
Ô le tapis de chrysanthèmes,
Accueillant les astres chyprés;
Quel plus bel ornement l'Eden,
Pourrait t'offrir pour adorner,
Dans la brume algide et l'arène,
Tes feuilles glauques de rosée?
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L'amante du diable
20/10/2005 19:28
J'ai aimé, je crois un démon dans la nuit noire,
J'ai aimé, je crois une bête attirante,
Aux douces cornes d'ivoire, au regard d'amiante.
Dieu quel outrage!
Il était roi, et adornait son corps de gloire.
Il était beau, brutal, parfois un peu amer.
Le violon qui murmurait derrière la croisée
Comme un espoir déchu, vibrait en mon sein fatigué.
Et je gémissais, oubliant que les Moires
Existent là-bas dans la voûte céleste,
Et m'épiaient depuis leur étoile moi, mes faits et mes gestes,
Mon jupon gris est d'ailleurs froissé, vont-elles le remarquer?
L'archange de cristal qui trônait dans ma chambre,
Consumait de son charme étouffant mon cœur tendre
Et je succombais, sachant le mal auquel je me livrais.
Et là...
Je crois bien avoir vu la lune qui pleurait
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Annonce!!!!
20/10/2005 18:24
A venir bientôt des extraits de mon hypothétique futur roman...Affaire à suivre.
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souvenirs nocturnes
20/10/2005 18:21
Je retrouvais une nuit, la clé enchantée,
Des rêves brumeux enfermés dans mon grenier.
Des rayons lumineux traversent la serrure,
Une nuée magique au goût de confiture;
Le grincement de la porte et tous ces frissons,
Qu'autrefois je n'éprouvais qu'au fond de mes livres,
Me rappellent la neige éternelle et le givre,
Incrustés dans tes cils de velours, en saison.
Un bureau noir caché sous des draps poussiéreux,
Comme un coffre au trésor enfoui par mes aïeux.
Au fond d'un grand tiroir que j'avais oublié,
Se mêlent les vieux souvenirs d'un amour d'été.
Quelques photos cornées, une rose de bal,
Et toutes ces soirées, parfumées dans tes lettres.
Les ombres des étoiles profilent dans la salle,
Les sentiments perdus, lacés entre deux êtres.
Puis les yeux fermés, je dessine ton visage,
Que j'avais perdu derrière ces sombres nuages
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les papilles gourmandes
20/10/2005 18:08
La réaction est rapide.Ca picote, ça chatouille, les doigts brûlent et la langue face à l’insigne trésor ne peut plus se contrôler : elle s’agite et déjà les dents se préparent à mastiquer le travail et les yeux, quant à eux, rivés sur la proie, se délectent et fondent de plaisir acidulé.
Ce qui consume et émane de ce corps transi est un sentiment des plus nobles, le péché le plus délicieux, le plus raffiné et amusant , la gourmandise...
C’est comme un arc-en-ciel en Bretagne, qui illumine le ciel gris de la monotonie. Ou bien une sorte de pluie de sucre glace qui chamarre le cœur et l’esprit.
Ca sent bon. Tous les sens sont en éveil. Le gâteau qui cuit dans le four répand dans la cuisine une douce odeur de beurre qui crépite et le sentiment chocolaté qui s’infiltre dans la demeure émoustille le corps tout entier. Les yeux grandissent à un tel point, que les cils se collent au sourcils, la bouche s’ouvre inconsciemment et bredouille quelque monosyllabes qui traduisent les mêmes émotions que celles qu’éprouvaient régulièrement la petite Sophie, des filles modèles.
C’est comme une immense mousse de plaisir. Il faut passer à l’acte. Les papilles éclatent en sanglots et le cri de souffrance délectable, l’agitation de tout âge se propage en nous à la vitesse d’un coup de mixer.
C’est prêt. On ne peut plus attendre, on s’agite, on se lèche délicieusement les lèvres, et là, on ne veut plus partager, c’est comme un instinct, une chaleur irrépressible, un sens surdéveloppé, qui trône sur la personnalité telle une cerise sur le gâteau. Un véritable chef-d’œuvre...Mangeons ! Mais que le plaisir soit fugace et vite effacé ne doit pas nous faire oublier qu’il peut se renouveler à l’infini, et qu’il est un besoin humain, un soleil noctiluque d’envie, qui happe le ciel tout entier de notre esprit...
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